À force, les idées deviendraient des forces matérielles

Il n’y a pas que le virus qui rôde. Une idée jugée hier totalement irréaliste en fait autant, le revenu universel (*). Mais, devenue à ce point dans l’air du temps, les circonstances la favorisant, elle a été largement dénaturée ou vertement critiquée. Derrière les mêmes mots se cachent de nombreuses variantes. Si l’utopie de départ a pris de la consistance, le revenu universel est devenu une auberge espagnole.

Prévoyance est mère de sûreté

Une catastrophe nous menace, selon le Premier ministre français. Un reconfinement général est une mesure à « éviter par-dessus tout » en raison de ses incidences économiques et sociales. Il fait certes référence à la santé de ses concitoyens, mais s’en tient à la santé psychologique de ceux qui seraient confinés. Les malades, dont ceux qui mourront de la reprise de l’épidémie, ne sont pas évoqués, autant de pertes qui ne méritent pas d’être mentionnées. Quelle humanité !

L’isolement garanti coûte cher mais la santé n’a pas de prix

Qui se ressemble s’assemble, le dicton reste vrai mais une nuance doit lui être apportée en ces temps de coronavirus. Par leur mode de vie commun et en raison de leur puissance financière, les riches continuent d’avoir des goûts partagés prononcés. Ce qui se manifeste plus particulièrement dans leur regroupement afin de vivre proches les uns des autres et d’exclure de fait ceux qui ne sont pas de leur monde.

Ils vont devoir savoir bien nager

La finance avait dévoilé ses grandes faiblesses, voici venu le tour de l’économie. Deux vagues distinctes et conjuguées sont désormais redoutées, le retour de la pandémie et les faillites des entreprises qui en découlent, ces dernières s’apparentant plutôt à une explosion. « On ne les évitera pas », reconnaît le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire qui avertit « on a le plus dur devant nous ».

Une parenthèse qui ne se refermera pas de sitôt

La marée monte, descend et puis remonte. Pareil pour la pandémie ? L’OMS, chiffres à l’appui, alerte sur son accélération mondiale sans pouvoir rien y changer. Parmi les « émergents », le Brésil, le Mexique et l’Inde enregistrent le plus grand nombre de nouveaux décès. Aux États-Unis, les autorités sanitaires s’inquiètent devant la forte dynamique de la vague n’arrachant à Donald Trump qu’un « nous sommes en train de nous en sortir ». En Europe, à ce jour la région la plus touchée par le nombre des décès, une seconde vague est annoncée comme probable par les épidémiologistes. Partout domine … Lire la suite